Se chama gentrificação, 2019
Depuis 2009, le Portugal connaît une importante crise socio-économique liée à la crise de la dette souveraine dans la zone euro. Dans un climat de récession économique et d’austérité budgétaire, beaucoup de Portugais·e·s se sont retrouvé·e·s sans travail et sans logement.
Puis, dès 2015, l’économie du pays semble avoir retrouvé la santé sous un gouvernement socialiste. Aujourd’hui, 15% du PIB portugais et 8% des emplois sont liés au tourisme. Lisbonne est devenue l’une des villes européennes avec la plus grande croissance en tourisme. Elle est en plein développement et en rénovation, même si elle est également en train de disparaître. En effet, au cours des 30 dernières années, elle a perdu environ 300’000 habitants. Aujourd’hui, seulement 12’000 personnes vivent dans le centre-ville.*
Se chama gentrificação, projet réalisé en collaboration avec Aline Bovard Rudaz à l’issu d’un séjour d’une semaine à Lisbonne, se veut être un essai photographique sur les transformations des conditions de vie de la métropole portugaise. Plus particulièrement, il met en lumière, à travers des éléments graphiques, la résistance citoyenne face au phénomène de gentrification qui s’opère dans la capitale.
* Statistiques tirées d’un rapport du Stadslab, European Urban Design Laboratory